RAID MAS-CABARDES - SALSIGNE

(17 Juillet 1944)

Situation :

L’ennemi ne s’aventure plus dans les environs de la Montagne Noire et la grande artère Mazamet-Carcassonne est interdite par l’autorité allemande aux véhicules de la Wehrmacht.

Les allemands ont installé dans la plupart des communes à proximité et autour de Carcassonne, de petites garnisons fortement armées, qui ont la garde de dépôts de munitions , armes, carburants, matériels… qui ont été disséminés pour pouvoir mieux échapper aux bombardements aériens et permettre de mieux manœuvrer en cas de débarquement en Méditerranée.

Le CFMN n’a pas les moyens offensifs suffisants pour attaquer de front quelques unes de ces places fortes mais il lui est tout à fait possible d’attaquer les convois circulant sur les routes secondaires pour relier les garnisons. Harcèlement et guérilla font partie de sa mission générale.

Opération :
Le 17 juillet à 7 heures, le lieutenant Fourcade part avec 50 hommes dans deux camions circulant à 500 mètres l’un de l’autre, éclairés à 1 kilomètre à l’avant par un motocycliste , un autre motocycliste fermant la marche.

Le convoi roule lentement et à 10 heures traverse Mas-Cabardès, prend la route de Carcassonne par Conques, pousse une reconnaissance jusqu’aux mines de Salsigne, puis s’installe en embuscade sur la route de Conques.

Comme rien ne se passe pendant deux heures, l’embuscade est levée et le convoi repart vers le nord, passe à Roquefère, Labastide Espartaizenque, les Jouîs et arrive dans la soirée aux enviurons de Pradelles où le lieutenant Fourcade fait établir un cantonnement dans les bois.

Au PC du CFMN, à Plo del May, vers 20 heures, Maurice Capdevilla , l’agent de liaison de Montauleu apporte un nouveau message de Muriel annonçant que les camps doivent être attaqués à l’aube par aviation, blindés et artillerie. Les mesures d’alerte sont renforcées et l’escadron Jourdain est envoyé prendre position au delà de Saint Denis et de Fontiers avec mission d'’attendre l'’ennemi et de l'attaquer après son passage tandis que les troupes des camps résisteront sur place.

Un parachutage ayant été annoncé et ne pouvant être décommandé, le commandant Sévenet part au Pic de Nore pour le réceptionner.

Le 18 juillet :
Les camps n’ont pas dormi. L’escadron Jourdain rentre à La Galaube et le commandant Sévenet revient du Pic de nore où le parachutage n' pas eu lieu à cause du brouillard.

Le lieutenant Fourcade a l’intention d’attaquer la garnison allemande de Villeneuve à la tombée de la nuit mais, à sa grande déception, il reçoit l’ordre de revenir immédiatement en raison de l’état d’alerte.

Dans le même temps des agents de liaison de Toulouse et de Carcassonne viennent annoncer l’attaque imminente des camps. L’Etat-major décide que si l’attaque n’a pas lieu le lendemain, il sera tendu deux embuscades . Une sur la route Carcassonne-Toulouse et l’autre sur la route Castres-Mazamet.